"Le Chardonneret" Donna Tartt

   

"Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'ou vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu'il transporte partout avec lui ?

À la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Donna Tartt." (Plon)

Après avoir lu "le Maitre des Illusions" à sa sortie en 1993 et "le petit copain", ce roman m'a attiré plus que tout autre. Son premier roman m'avait marqué. Le second m'a moins convaincu mais je reste fan de sa façon d'écrire, de décrire les sentiments et scènes de vie des personnages. 

Donna Tartt est si précise dans ses romans que le lecteur a l'impression de vivre avec les personnages : sentir, voir, éprouver, goûter...Tout n'est que ressenti quand vous ouvrez un de ses romans.

C'est ce plaisir que je voulais de nouveau éprouver en cherchant la lecture de ce livre. 

Theo, plus sérieusement Theodore Decker, est dans une chambre d'hôtel et ne va pas bien... De suite, le lecteur est transporté dans le passé le jour de l'explosion au musée où sa vie a basculé. Ce jour là, Théo a treize ans et avant de se rendre à une convocation du principal du collège, Théo et sa mère passe au musée où celle veut lui montrer une exposition.

Les pages se tournent  toutes seules... C'est un instant de lecture assez unique. 

Théo va nous raconter ce qu'il va vivre et ressentir après.

Une véritable épopée de belles et mauvaises rencontres. 

Une galerie de personnages incroyables à la fois banale.

La première impression peut-être: Il y a des longueurs (786 Pages à avaler)... Elles sont presque requises,je dirai,pour s'imprégner de l'atmosphère de certains lieux ou certaines situations (à Amsterdam, notamment). Ce qui m'avait pesé dans la lecture du "petit copain" ne m'a pas dérangé dans celui-ci.
Theo ne va pas vivre une vie ordinaire, du moins de treize à vingt-six ans! Il faut s'attendre à descendre dans les tréfonds de la drogue,du banditisme, des trafics en tous genres mais aussi dans certains milieux sociaux(aisés et/ou moyens).Il va aussi vivre beaucoup de drames, ce qui le rend attachant.A mon sens, Theo vit un peu comme dans un manège "les montagnes russes" : un trajet sinueux, de peur et d'amusements... Le lecteur pourrait presque en avoir le vertige! 
C'est extraordinaire.
De plus , on en apprend sur l'art et cette petite toile qui ne nous paraitra plus jamais ordinaire...
J'ai apprécié d'avoir la reproduction avec la couverture qui se déplie. 

Je n'ai pas envie de trop en raconter pour que votre lecture soit "vierge"!!
Ce roman peut être comparé à d'autres et je me suis fait plusieurs remarques durant ma lecture mais finalement, il est assez unique.
Tout se tient et la fin ne laisse pas le lecteur sur" sa faim.".. Après avoir passé du temps avec ce volumineux ouvrage, ce serait dommage!. 

Enfin, je ne regrette pas ma lecture , au contraire. 
Je remercie de tout coeur Masse critique et les éditions PLON pour ce bon moment de lecture. C'est un roman qui me restera en mémoire pour un certain temps. 

Voici la fiche "le Chardonneret" sur Babelio pour plus d'avis.