dimanche 26 octobre 2014

"N'oublier jamais" Michel Bussi

     " Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.A son cou, l’écharpe rouge. C’est la version de Jamal.Le croyez-vous ?" (www.michel-bussi.fr)
Le lecteur ouvre le roman sur un courrier de la gendarmerie concernant des cadavres...Bon...?! 
Puis, nous faisons la connaissance de Jamal Salaoui qui court le long de la falaise, trouve une écharpe rouge, voit, une fille au bord et veut l'aider... Mais elle saute.
A partir de ce moment là, le décor est planté. Nous allons suivre Jamal dans sa vie après ce fait car voir une personne "se tuer" sous ses yeux, on ne vit plus de la même façon après, forcément...
Il est logé chez André Jozwiak, l'hôtel-restaurant "La sirène" sur le front de mer d'Yport.Il est venu quelques jours pour s'entrainer pour l'Ultra-Trail du Mont-Blanc qu'il veut faire comme un but dans sa vie d'unijambiste: "La course la plus dure au monde. Il ne doute de rien le petit , hein?"
A partir du moment où cette fille a sauté, la vie de Jamal a un pris une autre tournure. 
Dans un décor normand très bien décrit par Michel Bussi, nous allons suivre, avec maintes rebondissements, l'évolution de l'enquête : la fille est morte. 
Qui est-elle? Pourquoi?Comment l'écharpe s'est-elle nouée à son cou? 
Un roman difficile à refermer car forcément il y a une belle région, les embruns, la mer, Jamal et ses connaissances. Un auteur qui nous fait sursauter avec des rebondissements inimaginables. 
Je n'avais pas envie de laisser Yport. 
Je ne veux pas en raconter de trop, comme d'habitude, car les romans de Michel Bussi doivent se découvrir sans a priori. 
Le grand plus de ma lecture est que je l'ai faite avec Licorne. Nous échangions pas mal sur nos ressentis . C'est une sacrée lecture que nous avons faite... Wahou. Merci Licorne. Son avis est ici







jeudi 16 octobre 2014

"L'oeil du prince" Frédérique Deghelt Editions J'ai Lu

"Années 1980: Mélodie, une jeune Cannoise, commence son journal intime. 1964 : Yann, un Français habitant New York, semble avoir laissé sa vie derrière lui. Vingt ans plus tard à San Francisco, Benoît voit son couple se déliter alors même que sa carrière de pianiste connaît une envolée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux résistants, Alceste et Agnès se découvrent amoureux grâce à leur correspondance.
Celle-ci sera ouverte, un demi-siècle plus tard, par une vieille dame aux pensées habitées par les hommes qu'elle a aimés. Cinq voix s'élèvent à travers le temps et l'espace pour tenter de saisir leur chance, de comprendre leur vie, de mettre des mots sur le sentiment amoureux. Destin, hasard ou fatalité, un seul être peut savoir ce qui les lie : le lecteur." (www.Livraddict.com)

Chaque chapitre est une portion de vie , écrite par ces personnes annoncées dans le quatrième de couverture. 
De l'originalité avec la lecture de journaux intimes ou de lettres, voilà ce que je me suis dit en ouvrant ce livre. 
Je n'ai pas été déçue sur le côté littéraire du roman. 
Ce sont des histoires qui se laissent lire doucement, lentement, le temps de s'approprier les mots qui forment des émotions et emmènent le lecteur dans de l'empathie (ou pas) envers les personnages. 
Une frise au début du roman permet au lecteur de s'y retrouver du côté des personnes et de la chronologie des faits.
Des secrets, des non-dits , des pans de vie , vont être dévoilés au lecteur .
Car l'oeil du prince"Dans un théâtre, c'est l'angle de vue permettant de visualiser la perspective du décor sans déformation. C'est aussi la place d'où l'on voit le mieux le spectacle, autrefois réservée au souverain"(précisé en fin de roman).
Personnellement, je ne sais pas si j'ai aimé ce roman où les personnages sont assez nombreux, les époques différentes. 
Ma lecture n'a pas été désagréable. A chacun de se faire son avis. 
Je remercie de tout coeur Masse Critique et les Editions J'ai Lu pour ce bon moment de lecture. 
Pour d'autres avis Voici la page "L'oeil du prince" sur Babelio. 

samedi 4 octobre 2014

"La fin du monde a du retard" J.M Erre

   
"Construit sous la forme d'une course poursuite, La fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s'évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités.
En effet, Julius s'est donné pour mission de déjouer un terrible complot qui menace l'humanité. Poursuivis par la police, par des journalistes et par de mystérieux personnages de l'ombre, ils iront de péripéties en rebondissements jusqu'à l'incroyable révélation finale...
En s'interrogeant de façon décalée sur la manière dont chacun construit ses certitudes, La fin du monde a du retard se veut avant tout un récit joyeux sur ce qui fait à la fois le malheur et la grandeur de l'être humain: sa capacité à se raconter des histoires."
En ouvrant ce roman, je recherchais un peu d'humour. Je ne connaissais pas du tout l'auteur. 
Je n'ai pas été déçue.
Alice est la voisine d'en face de la chambre de Julius à la clinique St Charles. 
Celle-ci est en pleine effervescence : ils fêtent le centenaire de l'institution. Julius a choisi cette date pour s'enfuir et aller déjouer l'auteur d'un complot à l'échelle mondiale qui a pour nom: Tirésias,"l'Organisation du Grand Complot" qui nous fait croire des faits qui sont ,en fait, faux.Il a quatre jours pour y arriver: une soirée de gala est prévue aux éditions Tirésias et le plan de Julius est de s'introduire dans l'immeuble,aller dans le bureau du chef, le PDG de Tirésias et de s'emparer du Codex, le livre qui prouve le Grand Complot. Ainsi ils auront les preuves pour dévoiler cette manipulation au grand jour.  
Julius est relié au monde extérieur par son site www.la-fin-du-monde-a-du-retard.com où il raconte ses histoires, ses "vérités", la manipulation dont l'humanité est victime!
Après quelques obstacles humains, Alice et Julius font le mur avec l'aide d'Ours , un fan de star wars, qui les emmène dans une voiture intergalactique.  
Ils sont toutefois poursuivis par les journalistes et la police. 
Ils sont en photos dans toute la presse car Alice est la seule survivante d'une explosion qui a fait plus de deux cent morts. 
Les policiers en charge de leur dossier est le commissaire Gaboriau , qui est a quatre jours de la retraite, prépare son pot de départ et l'inspecteur Matozzi, au parlé assez cinglant. 
Ils sont aussi poursuivis par deux hommes en noir. 
Ils vont se réfugier dans un hôtel, dans les égouts de Paris et faire la connaissance d'une communauté qui a raté la fin du monde du 20 décembre 2012 (La fin du monde a vraiment du retard !),sur les toits de Paris et dans une église.
Un pigeon à collerette blanche, borgne et unijambiste reviendra assez souvent "flâner" autour de ce couple d'amnésiques, sûrs d'eux ,avec des histoires plein la tête. 
Alice et Julius, avec leur air déjanté,sont fougueux et à fond dans leur objectif. 
J'ai vraiment été surprise de me prendre à leur quête et de lire sans m'arrêter, prise dans leur course.
J'ai bien souri à quelques passages, car ce roman est bourré de références à l'histoire, la mythologie, la littérature, le cinéma, etc... 
Les mots sont recherchés et explosifs. 
"La fin du monde a du retard"est un roman qui est hors du commun avec toutefois, une trame qui nous invite à un épilogue qui m'a laissé sans voix! 
J'ai eu du mal à le lâcher et quitter Alice et Julius. 
Leur quête m'a donné l'occasion de m'évader et voilà... Ils sont attachants.