"Construit sous la forme d'une course poursuite, La fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s'évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités.
En effet, Julius s'est donné pour mission de déjouer un terrible complot qui menace l'humanité. Poursuivis par la police, par des journalistes et par de mystérieux personnages de l'ombre, ils iront de péripéties en rebondissements jusqu'à l'incroyable révélation finale...
En s'interrogeant de façon décalée sur la manière dont chacun construit ses certitudes, La fin du monde a du retard se veut avant tout un récit joyeux sur ce qui fait à la fois le malheur et la grandeur de l'être humain: sa capacité à se raconter des histoires."
En ouvrant ce roman, je recherchais un peu d'humour. Je ne connaissais pas du tout l'auteur.
Je n'ai pas été déçue.
Alice est la voisine d'en face de la chambre de Julius à la clinique St Charles.
Celle-ci est en pleine effervescence : ils fêtent le centenaire de l'institution. Julius a choisi cette date pour s'enfuir et aller déjouer l'auteur d'un complot à l'échelle mondiale qui a pour nom: Tirésias,"l'Organisation du Grand Complot" qui nous fait croire des faits qui sont ,en fait, faux.Il a quatre jours pour y arriver: une soirée de gala est prévue aux éditions Tirésias et le plan de Julius est de s'introduire dans l'immeuble,aller dans le bureau du chef, le PDG de Tirésias et de s'emparer du Codex, le livre qui prouve le Grand Complot. Ainsi ils auront les preuves pour dévoiler cette manipulation au grand jour.
Julius est relié au monde extérieur par son site www.la-fin-du-monde-a-du-retard.com où il raconte ses histoires, ses "vérités", la manipulation dont l'humanité est victime!
Après quelques obstacles humains, Alice et Julius font le mur avec l'aide d'Ours , un fan de star wars, qui les emmène dans une voiture intergalactique.
Ils sont toutefois poursuivis par les journalistes et la police.
Ils sont en photos dans toute la presse car Alice est la seule survivante d'une explosion qui a fait plus de deux cent morts.
Les policiers en charge de leur dossier est le commissaire Gaboriau , qui est a quatre jours de la retraite, prépare son pot de départ et l'inspecteur Matozzi, au parlé assez cinglant.
Ils sont aussi poursuivis par deux hommes en noir.
Ils vont se réfugier dans un hôtel, dans les égouts de Paris et faire la connaissance d'une communauté qui a raté la fin du monde du 20 décembre 2012 (La fin du monde a vraiment du retard !),sur les toits de Paris et dans une église.
Un pigeon à collerette blanche, borgne et unijambiste reviendra assez souvent "flâner" autour de ce couple d'amnésiques, sûrs d'eux ,avec des histoires plein la tête.
Alice et Julius, avec leur air déjanté,sont fougueux et à fond dans leur objectif.
J'ai vraiment été surprise de me prendre à leur quête et de lire sans m'arrêter, prise dans leur course.
J'ai bien souri à quelques passages, car ce roman est bourré de références à l'histoire, la mythologie, la littérature, le cinéma, etc...
Les mots sont recherchés et explosifs.
"La fin du monde a du retard"est un roman qui est hors du commun avec toutefois, une trame qui nous invite à un épilogue qui m'a laissé sans voix!
J'ai eu du mal à le lâcher et quitter Alice et Julius.
Leur quête m'a donné l'occasion de m'évader et voilà... Ils sont attachants.