Commence alors une dérive qui l'amènera à servir les textes, et les morts, de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l'amour et les projets d'exil.
Dans "Rue des Voleurs", roman à vif et sur le vif, l'auteur de "Zone" retrouve son territoire hypersensible à l'heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s'embrase, l'Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l'énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d'un combattant sans cause, "Rue des Voleurs" est porté par le rêve d'improbables apaisements, dans un avenir d'avance confisqué, qu'éclairent pourtant la compagnie des livres, l'amour de l'écrit et l'affirmation d'un humanisme arabe."
De nombreuses notions m'ont fait aimé ce roman.
Je ne veux pas en raconter de trop car le lecteur a besoin d'être embarqué, d'être surpris...
Ce roman tiendra ses promesses.Le style de l'auteur est vraiment savoureux.D'ailleurs, j'ai vu une interview de M.Enard parlant de "Rue des voleurs": j'étais captivée par ses paroles et sa façon de s'exprimer.
Lakhdar, devra apprendre à survivre loin de sa famille à Tanger, en Tunisie.... au fil des rencontres, il trouvera du boulots, se fera des amis;
Le lecteur le suit dans ses pérégrinations, dans ses pensées..il est un livre ouvert.
Le fond de l'intrigue est actuel...Le Printemps arabe est encore tout frais, les conflits en Syrie, en Libye, la crise espagnole...La France, L'Italie...L'actualité tourne autour de Lakhdar.
L'islam est omniprésent .
Bassam, son ami d'enfance est très impliqué dans cette religion alors que Lakhdar a un regard plus philosophe sur l'Islam.
Les amitiés, les filles, les polars, les livres, la mer...Au loin, Tarifa, Algésiras, Barcelone, les boulots, les liens familiaux...y sont évoqués.
"Rue des voleurs" mériterait bien le prix Goncourt!
Je remercie "le cercle des lecteurs" de la Médiathèque du Perray-en- Yvelines pour cette excellente lecture.
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