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Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…"
Mon avis:
Après avoir lu le prélude qui nous indique qu'une tragédie est arrivée, le lecteur est maintenant retenu par l'auteur.
Des chapitres avec intitulés nous indiquent ce qui va suivre. La lectrice que je suis en frissonne...
Oscar est aide-soignant et en rentrant chez lui , il est happé par la musique émise d'une chapelle. Il entre et Iris est là. A la sortie ,elle l'apostrophe sur la musique, lui dit que c'est son frère qui était à l'orgue, qu'elle joue aussi du violoncelle. Eden arrive peu de temps après: ils ne se quitteront plus.
Oscar est le personnage pilier des événements qui suivent et franchement, j'ai bien apprécié ce personnage, sa personnalité,sa volonté,son aura.
Jamais je n'ai douté de lui, contrairement à d'autres.
Nous allons faire plus ample connaissance avec Eden et son petit monde...
Beaucoup de sentiments vont se mêler en lisant ce roman et c'est très intéressant d'avoir cette interaction entre le lecteur et l'intrigue. "je doute"/"je ne doute pas"..."je le trouve froid/ il est sympa".
Des thèmes passionnants sont abordés tels que le pouvoir de la musique sur l'humain et ce qui en résulte,la folie ou le génie de quelqu'un, la force de la personnalité...
A part ces sujets évoqués, le style d'écriture de Benjamin Wood est aussi à souligner!
Le vocabulaire et les tournures de phrases sont un délice.
Je vous cite un exemple: "Aux abords de la maison, une fontaine gazouillait doucement. Iris la contourna lentement puis, dans un crissement de gravier, s'arrêta devant un grand garage" p 109.
Ne vous méprenez pas, ce roman est addictif, prenant et surprenant...
Une fois commencé, il ne se lâche plus jusqu'à la fin.
Je vous avoue que je suis nostalgique... Oscar et les autres me manquent un peu.
Ce roman a obtenu le Prix du Roman Fnac 2014. C'est mérité, à mon avis.
Je suis vraiment enchantée de ma lecture. J'ai exploré des milieux (sociaux, culturels et psychologiques) que je n'ai pas l'habitude de côtoyer dans mes lectures et je suis vraiment satisfaite.
Je tiens à conclure en saluant David Pearson pour le côté coloré de la couverture qui m'enchante à chaque fois chez Zulma. Merci.Celle-ci est particulièrement attrayante.
Je mettrai 18/20 .
Cette lecture m'a été offerte par "les matchs de la rentrée littéraires 2014". Je remercie de tout coeur PriceMinister et Zulma pour cet excellent choix de lecture.
"Le complexe d'Eden Bellwether" mérite vraiment le détour.