A sa sortie, cette belle couverture pleine de nuances bleutées m'attirait...
Puis, j'ai ouvert ce petit roman pour lire une belle lettre à Helga, cette femme dont Bjarni fut amoureux.
C'est l'occasion pour lui de faire un retour sur son passé et celui des Islandais d'avant guerres.
Il est marié à Unnur, qui ne peut pas avoir d'enfant et leur ferme est voisine de celle d'Helga et Hallgrimur.
Helga est très jolie et des désirs vont naître entre eux.
Ces tentations vont changer le cours de leur vie, bien sûr.
Unnur étant décédée,Bjarni, voudra écrire cette lettre à la femme qu'il aime avant de mourir. Le langage est cru et poétique à la fois. Il livrera tout de ses pensées sur le labeur des paysans islandais qui travaillaient autour des moutons, de l'hygiène, de son travail de contrôleur de fourrage et de son envie d'aider et de se sentir utile. Ces conditions de vie, il les comparera aussi à celles qu'il aurait pu vivre à Reykjavik.
Des noms à consonance viking se trouveront de temps à autre dans son récit.
Cependant, Bjarni n'est pas un campagnard rustre et ignare. Non, non, au contraire, il aime la poésie, les livres (il s'occupe du club de lecture) et la philosophie...Il réfléchit sur la vie et livre à Helga ce qu'il en pense.
Ce qui fait de cette lettre un moment de vie intéressant et captivant.
Avec ses mots, Bjarni entraîne le lecteur en Islande des années 50,à peu près, et j'y ai ressenti le froid, le vent ou la chaleur, l'été; j'ai senti le foin de la bergerie, "la pisse", la fragrance des moutons et l'odeur de la bruyère l'été.
C'est une lettre qui se lit d'une traite. Elle est émouvante et touchante.
Le début semble déroutant mais au fil des pages, ce "vieillard sénile" ayant toute sa tête, je trouve, nous embarque dans sa vie avec beaucoup de sagesse .
C'est en participant aux "Matchs de la rentrée littéraire 2013 PriceMinister" que j'ai pu lire ce joli livre bleu. Merci.
Je le noterai donc à 17/20